The page of Hostovský, Egon, French biography
Biography
(Hronov, 1908 — Montclair, New Jersey, près de New York, 1973). Après avoir travaillé dans l’édition, il entre en 1937 aux Affaires étrangères et passe la Seconde Guerre mondiale aux États-Unis au service du gouvernement tchécoslovaque exilé à Londres. Après la guerre, il est en poste en Norvège, mais, après l’arrivée des communistes au pouvoir en 1948, il choisit une fois de plus l’exil et se fixe aux États-Unis. « Son origine juive, les tribulations de sa vie confrontée aux bouleversements du monde ont donné naissance à des personnages solitaires, déracinés, en marge de la société. Son grand art consiste à élever ces “cas” au niveau de la condition humaine universelle. Apparentés à l’existentialisme, ses romans - souvent à l’intrigue policière, puis d’espionnage, à l’instar de Graham Greene - constituent l’un des sommets de la prose tchèque contemporaine. » (Vladimír Peska). Outre ses nombreux récits et romans (de 1926 à 1972), une pièce de théâtre, ses commentaires radiodiffusées et ses essais (en anglais) sur la vie littéraire et les évènements politico-culturels de Tchécoslovaquie, il a donné une pièce de théâtre (1972) et consigné ses souvenirs dans Literární dobrodružství českého spisovatele v cizině [Les aventures littéraires d’un écrivain tchèque à l’étranger] (1966). Après 1948, ses livres, écrits en tchèque, paraissent d’abord en traduction anglaise puis en version originale dans une maison d’édition de l’émigration. Le « dégel » des années 60 et le Printemps de Prague, vont permettre la réédition ou l’édition de plusieurs de ses œuvres (traduites entre-temps dans une vingtaine de langues). À nouveau mis à l’index après 1968, il ne réapparaîtra en librairie que vingt ans plus tard. Son nom a été donné à un prestigieux prix littéraire.ANTHOLOGIES / REVUES : extrait du roman L'Incendiaire (1935), traduit du tchèque par Paulette Penchenier dans la Revue française de Prague n° 70, 15 décembre 1935 ; récit dans Langues croisées, 2002.
— L’Incendiaire (Žhář, 1935), roman traduit du tchèque par Michel-Léon Hirsch, préface de Claude Morgan. [Paris], Éditions Stock, 1947,192 p., épuisé.
— La Maison sans maître (Dům bez pána, 1937), roman traduit du tchèque par Fred Bérence. [Paris], Éditions Plon, « Feux croisés », 1949, II-248 p., épuisé.
— Le Vertige de minuit (The Midnight patient, 1954 ; Půlnoční pacient, e. 1958, 1969), roman traduit de la version anglaise par Michel Manoll. [Paris], Éditions Robert Laffont, « Pavillons », 1955, 306 p., épuisé.
— La Charité mène le bal (The Charity ball, 1957 ; Dobročinný večírek, 1958), roman traduit du tchèque par Jan et Primerose Cep. [Paris], Éditions Robert Laffont, « Pavillons », 1959, 236 p., épuisé.
FILMOGRAPHIE : Vyděrac, 1937, film de L. Brom, d’après Ztracený stín — Les Espions (France, 1957), d’après le roman Le Vertige de minuit, film de Henri-Georges Clouzot.
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